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13 June 2012

Hector de Saint-Denys-Garneau at 100


Hector de Saint-Denys-Garneau
13 June 1912 - 24 October 1943

Paysage en deux couleurs
La vie la mort sur deux collines
Deux collines quatre versants
Les fleurs sauvages sur deux versants
L'ombre sauvage sur deux versants. 
Le soleil debout dans le sud
Met son bonheur sur les deux cimes
L'épand sur faces des deux pentes
Et jusqu'à l'eau de la vallée
(Regarde tout et ne voit rien) 
Dans la vallée le ciel de l'eau
Au ciel de l'eau les nénuphars
Les longues tiges vont au profond
Et le soleil les suit du doigt
(Les suit du doigt et ne sent rien) 
Sur l'eau bercée de nénuphars
Sur l'eau piquée de nénuphars
Sur l'eau percée de nénuphars
Et tenue de cent mille tiges
Porte le pied des deux collines
Un pied fleuri de fleurs sauvages
Un pied rongé d'ombre sauvage. 
Et pour qui vogue en plein milieu
Pour le poisson qui saute au milieu
(Voit une mouche tout au plus) 
Tendant les pentes vers le fond
Plonge le front des deux collines
Un de fleurs fraîches dans la lumière
Vingt ans de fleurs sur fond de ciel
Un sans couleur ni de visage
Et sans comprendre et sans soleil
Mais tout mangé d'ombre sauvage
Tout composé d'absence noire
Un trou d'oubli — ciel calme autour.

01 October 2010

October 1st



October looks to be a month of deadlines. There'll be fewer words and more pictures, beginning with Frank Newfeld's cover illustrations for The Journal of Saint-Denys-Garneau.


I'm intrigued by this book. Hector de Saint-Denys-Garneau stands with Émile Nelligan as the country's great French language poet; his journal provides some disconcerting glimpses into the soul of a man who was plagued by inner turmoil and self-doubt. That said, I admit that much of my attraction has to do with the book's publishing history. The Journal of Saint-Denys-Garneau appeared in 1962, yet there had never been an English language collection of his verse. In fact, John Glassco, spent more than a decade trying to interest publishers.



When finally published by Oberon in 1975, The Complete Poems of Saint-Denys-Garneau won the Canada Council Award for Translation.

The Journal and The Complete Poems enjoyed just one printing each. Isn't it time they were reissued? An obvious bind-up, I think.

On a somewhat related note: Last week, the 28th John Glassco Translation Prize was awarded to Louis Bouchard and Marie-Elisabeth Morf for their work on Verena Stefan's Fremdschläfer, published as D’ailleurs by Editions Héliotrope. Now, there's news you won't see in today's revamped Globe & Mail.



On another somewhat related note: Saint-Denys-Garneau has been on my mind since Jean-Louis Lessard's recent series on the man's work, and because I'm right now preparing my biography of Glassco for publication. Consider this the first plug.