27 June 2023

Canada's First Telefome Pome?


These past few weeks have been remarkably busy, which explains how it is that I've read and reviewed just one old, forgotten book this month. Sadly, that volume is John Wesley White's The Man From Krypton.

Heaven help me.

And yet somehow, despite it all, I found time yesterday to thumb through Sacred Songs, Sonnets and Miscellaneous Poems, an 1886 collection by John Imrie (1836-1903).

I wonder what the poet, a staunch Presbyterian, might've made of White's interpretation and misrepresentation of the Holy Bible and Superman: The Movie. I expect he would have been mystified. Imrie died in Toronto three years before the first motion picture was screened in that city, thirty-eight years before Action Comics #1, and long before televangelists took to the air.

John Imrie was obviously of a very different time, as reflected in his Sacred Songs, etc. Amongst the 210 pages – referencing orphan boys, newspaper boys, Sunday school teachers, and the Knights of Labour – is this unusual and unexpected verse. It's not brilliant, but it is delightful. To think that when 'A Kiss Through the Telephone' was published, Bell's invention had been available commercially just six years.

Enjoy!

A Bonus (for the musically inclined):

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24 June 2023

'Juin' par William Chapman



Verse for the day and month by son of Saint-François-de-Beauce William Chapman from Les fleurs de givre (Paris: Éditions de la Revue des poètes, 1912).

JUIN
Très tard le soleil sombre à l’horizon fumant,
Qui garde dans la nuit ses luisantes traînées.
Le fécond Prairial sous un clair firmament
Prodigue la splendeur des plus longues journées.

Une flamme de vie emplit l’immensité.
Le bleu de l’eau miroite... Adieu la nostalgie!
L’Été s’épanouit dans toute sa beauté,
Dans toute sa verdeur et toute sa magie.

Des vagues de lumière inondent les halliers;
Les oiseaux de leurs chants enivrent les bocages,
Et, gais et turbulents comme eux, les écoliers
— Les vacances ont lui — s’évadent de leurs cages.

Sur les arbres, les fleurs, les ondes, les sillons,
Partout nous entendons vibrer l’âme des choses...
Nous voyons par milliers éclore papillons,
Anémones et lis, trèfles, muguets et roses.

Et l’écureuil criard et le bouvreuil siffleur
De nos vastes forêts font tressaillir les dômes...
Les pruniers, les sureaux, les pommiers, sont en fleur,
Et nul mois canadien ne verse autant d’aromes.

Des souffles caressants frangent nos grandes eaux.
Un invisible encens flotte sur chaque grève;
Et, tels les pins, les foins, les mousses, les roseaux,
Nous sentons en nous plus de chaleur, plus de sève.

Nous aimons mieux nos bois, nos champs; nous aimons mieux
Nos pères, dont le culte à nos foyers persiste...
Et dans l’air embaumé vibre l’écho joyeux
Des chants et des vivats de la Saint-Jean-Baptiste.

Bonne fête!