24 June 2009

A Song for la Fête de la St-Jean




A translation of 'Ô Canada! mon pays! mes amours!', composed by the great George-Étienne Cartier, ninth president of the Société Saint-Jean-Baptiste. First sung at a society banquet on la Fête de la St-Jean in 1834 or 1835, this version comes from Songs of French Canada (Toronto: Musson, 1909), selected and arranged by Lawrence J. Burpee. Cartier's words were translated by E. W. Thomson.


Always amusing to consider that Cartier, by far the most accomplished president of the now sovereignist Société, was one of the leading Fathers of Confederation.

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23 June 2009

(Probably Not) The David Lewis Centenary

Youngsters David Lewis and A. M. Klein
Recognition today of David Lewis, né Losz, born sometime around one hundred years ago in Svisloch, Russia. The Canadian Encyclopedia has Lewis' date of birth as 23 June 1909, but family biographer Cameron Smith tells us that the happy event likely took place a little over three months later. In his Unfinished Journey: The Lewis Family, Smith writes that 23 June was 'the first date that popped into David's twelve-year-old head' when confronted by a Halifax immigration officer. The Parliament of Canada website provides the same date, without comment, and muddies the water by placing Svisloch in Poland. In fact, the town has been Russian since 1795.
While Lewis isn't thought of as literary figure, he did count a number of writers among his friends. A. M. Klein was a pal from his days at Montreal's Baron Byng High School. Lewis' first book, Make this Your Canada, was co-authored by F. R. Scott. There followed another couple of titles: A Socialist Takes Stock and Louder Voices – the latter introducing the term 'corporate welfare bums', for which he is, perhaps, best remembered. Lewis was working on his biography when he died. What he did manage was published posthumously as The Good Fight: Political Memoirs 1909-1958.

18 June 2009

Maria Monk's Immortal Book




Awful Disclosures of Maria Monk;
or, The Hidden Secrets of a Nun's Life Exposed!
Manchester: Milner & Co., n.d.
192 pages

This review now appears, revised and rewritten, in my new book:
The Dusty Bookcase:
A Journey Through Canada's
Forgotten, Neglected, and Suppressed Writing
Available at the very best bookstores and through


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15 June 2009

A Garneau Bicentenary



Not many of our writers have been honoured with a statue, and the finest by far is that of François-Xavier Garneau, born 200 years ago today in Quebec City. Poet, journalist, translator, notary, civil servant and bank clerk, he is best-remembered for the multi-volume Histoire du Canada depuis sa découverte jusqu'à nos jours (1845-48). The work established Garneau as French Canada's historien national and continues to influence. Not so his verse, written under the influence of French classicism. In this case, too, reading rewards the reader.

And so, with summer approaching, some sentiments on a season long past.


L'HIVER

Voila l'été qui fuit et la feuille qui tombe
Pâle et morte sur les gazons.
Le vent du nord mugit, la fleur des champs succombe,
L'écho se tait dans les vallons.
Déjà les bois ont perdu leur feuillage;
Vers la chaumière accourent les troupeaux,
Car ils ont vu l'hiver sur les nuages,
Et le grésil bondir sur les côteaux.

Adieu, charmants oiseaux, habitants des bocages,
Allez vers de plus doux climats.
Puissé-je comme vous fuir le temps des orages,
Et de l'été suivre les pas!...
Mais ils sont loin, — leur suave murmure
A déserté les hameaux de nos bords;
Seul l'autan mêle au deuil de la nature
Dans nos vallons de sauvages accords.

Là-bas, à l'horizon, connue un fantôme immense
L'hiver semble couvrir les cieux;
Le vent devant son front roule avec violence
Les flots épars de ses cheveux;
De longs glaçons pendent à ses paupières;
Dans les airs bat sa robe de frimas;
Le jour pâlit sous ses regards sévères,
Et la tempête enveloppe ses pas.

Sonne, lyre fidèle, à mon âme isolée,
Chante le deuil de nos climats.
Vois de l'orme orgueilleux la tête mutilée
Qui se penche sous les verglas.
Dans l'air glacé, d'un vol lent et sinistre,
Le hibou blanc erre de toits en toits,
Et, de l'hiver officieux ministre.
Il remplit l'air de sa funèbre voix.

Les flots ont disparu; partout la terre blanche
Entoure les sombres forêts;
Du sapin, vers le sol, bas s'incline la branche
Que chargent des frimas épais.
Là, la fumée en rapides nuages
S'élève et fuit au-dessus des hameaux.
Tandis qu'ici de pesants attelages
A petits pas font gémir les côteaux.

Dans le fourneau de fonte, au sein de la chaumière,
Bourdonne l'érable des monts;
Les airs sont obscurcis par la neige légère
Qui glisse et monte en tourbillons;
Et le toit crie, et puis dans la fenêtre
Le grésil vient sans cesse pétiller...
Mais le vent tombe, et sur le toit champêtre
L'astre des nuits se lève et va briller.

En quel autre climat la reine du silence
Montre-t-elle plus de splendeur ?
Que j'aime, ô Canada, la nuit, ta plaine immense
Resplendissante de blancheur!
L'étoile aussi semble embi-aser les ondes;
Comme un géant, l'arbre est seul dans les champs;
Non... pas un bruit dans les forêts profondes;
Le calme est vaste et les cieux rayonnants.

Et peut-être, pourtant, dans cette nuit si belle,
Un voyageur las et glacé.
Égaré sur sa route, et s'arrête et chancelle:
À ses yeux tout semble effacé.
Un doux sommeil, trahissant sa faiblesse,
Vient s'emparer lentement de ses sens,
Sommeil fatal dont la perfide ivresse
Dans le plaisir rompt le fil de ses ans.